Eva Faerber
7 Octobre 2021, à Rieussec de Pardailhan
Bonsoir Fariba,
Ce soir c’était un peu agité à la cuisine, chez nous ! C’est que demain, demain soir il vient du monde, ce sont tes invités. Alors là, je vais devoir expliquer un peu :Demain soir, samedi et dimanche, à la Bastide Rouairoux dans le Tarn, à une demi-heure de chez nous, il y a, comme chaque année, un festival du documentaire. Tu ne connais pas ? Que te dire… peut-être as-tu un atlas sur un rayonnage, commune française 1414 habitants, un très beau petit cinéma aux fauteuils de velours bleus, financé à l’époque par les comités d’entreprise des usines textiles du coin… Ce festival, qui cette année tourne autour de la notion de travail, a souvent porté sur des questions ayant trait à l’Afghanistan… ce qui nous a donné l’idée d’y apporter tes bouquins, tes articles, et quelques autres documents, et nous allons tenir une petite table où nous proposerons à qui veut bien de « penser avec toi, en pensant à toi ». Le libraire de Mazamet a commandé un dépôt de tes bouquins chez Karthala, et aussi des publications de la librairie de sciences po, un copain a tiré quelques affiches à la mairie de Lherm au sud de Toulouse, où tu as ton image sur le panneau municipal, Et nous en venons à l’agitation culinaire !Comme les copains du comité Occitanie Fariba-Roland viennent dormir à la maison, pour être plus près de ce festival, il faut bien les nourrir ! Il y aura Thierry qui vient d’Albi, que tu connais, et puis les autres que tu ne connais pas nécessairement, de Toulouse, de Lherm, de Villefranche de Rouergue, de Riols (vite vite, un atlas !)Nous sommes au tournant des saisons, j’ai donc fait un plat avec les derniers légumes de l’été et les premiers qui annoncent l’hiver. Dans un « römertopf » comme disent les Suisses pour parler de leur plat à tagine local, tu mets du ragoût d’agneau que tu as fait mariner dans du vinaigre de cerises, depuis deux jours, au frais. Tu coupes en morceaux des aubergines, des poivrons, en gros morceaux des courgettes, en rondelles fines des carottes, en lamelles un peu de chou frisé et un jeune poireau, tu fais mijoter dans la marinade du ragoût des oignons des Cévennes coupés à la plume, tu ajoutes une cuiller de miel de châtaignier et deux pommes rainettes du Vigan en fines tranches, du garam massalé et le sel qu’il faut, tu mets tout ça au four pendant une ou deux éternités ( avec un vrai plat à tagine, on peut le faire sur le gaz), et tu sers avec du bulgur, ou bien de ce délicieux riz que vous faites en Iran, et comme boisson soit les habitudes françaises locales, un Gaillac par exemple, soit une tisane de cette verveine citronnée que j’ai au jardin.Comme de bien entendu, il y aura sûrement l’un des convives qui sera végétarien, il y a donc aussi des aubergines grillées avec des graines de sésame, et des concombres à la crème.
Merci Fariba, de nous réunir comme ça… Tu vois, on essaie de t’accompagner un petit peu, en nous souvenant toujours que c’est pour le bonheur de vivre de chacune et de chacun, et de toutes et tous, que nous avons envie d’être debout
On t’embrasse
Eva, Claude, et alii…
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Sandrine Perrot (7 octobre 2021). Eva Faerber. Fariba Adelkhah & Roland Marchal Support Committee. Consulté le 11 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/op6e