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Emmanuel Wallon

Chère Fariba,
Un peu partout en France, alors que les marronniers ouvrent leurs bourgeons, les lieux culturels fermés en raison des restrictions sanitaires se sont couverts aujourd’hui de banderoles annonçant: « Le printemps est inexorable », citation du poète Neruda. Et en effet, des petites roses du désert cueillies par ma tante dans le désert égyptien, que je conserve depuis plus de quarante ans, si sèches et démunies soient-elles sur leur radicelle, se sont ébrouées sous trois gouttes d’eau, écartant leurs pétales au ralenti pour laisser voir leur cœur rendu à la vie.
Leur obstination tranquille et silencieuse à renaître, même privées de soleil et de terre, m’a ému comme l’ont fait le chant et les cailloux d’azur que vous nous avez offerts.
Joyeux Norouz Fariba ! Nous pensons fort à vous.
Emmanuel Wallon


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Sandrine Perrot (20 mars 2021). Emmanuel Wallon. Fariba Adelkhah & Roland Marchal Support Committee. Consulté le 16 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/op4e


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